Le voyage

, par Christian

Dimanche 13 mars.

Etrange attroupement Place Coligny. Des voitures se placent les unes après les autres, des petits, des grands en sortent. Puis des bagages jaillissent des coffres des voitures, bagages qui sont parfois plus hauts que leur propriétaire. Les visages sont un mélange de joie, d’inquiétude...

On s’approche de l’autocar qui vient de stationner ; ses soutes viennent de s’ouvrir. C’est le moment de s’approcher, d’y déposer le sac, la valise ou encore la malle. Papa et maman donnent les dernières consignes au maître, à leur enfant. Une bise à papa, maman, puis, bien sagement, ils s’alignent et montent dans le véhicule. Ils y auront toute la place désirée : 53 places pour 22 enfants et 3 adultes.

Petit à petit, les aiguilles tournent et l’heure du départ approche… 10 H 00. Ça y est. C’est le départ… Depuis un an déjà, on en parlait, pour certains avec bonheur, pour d’autres avec angoisse. Mais là, plus moyen de reculer, il fallait suivre le cours des choses... Et ça s’est bien passé … Très bien même, puisqu’il n’ y a pas eu une seule larme pendant tout le trajet ! Si le cœur des mamans et des papas s’est serré au moment du départ, les enfants, de leur côté, ont aussitôt basculé dans un autre temps, celui des copains, d’une aventure collective, d’une expérience qu’ils n’ont pas encore goûtée.

Nous sommes donc partis à 10 H 00, et comme le voyage a été très bien préparé par nos partenaires, le car des élèves de CM de Loudun et le nôtre se sont rejoints au même instant, au moment où les deux bus abordaient le rond-point d’Etable.

A l’intérieur, la vie s’organise : on joue aux cartes, on se raconte des histoires, on lit, on s’imagine sur les pistes…

Tous, au cours de trajet ont voulu connaître ce moment magique : aller aux toilettes intérieures du bus !

Nous nous sommes arrêtés par 7° sous une pluie fine pour pique-niquer à l’aire de repos des Portes de Corrèze. Beaucoup de monde, dont d’autres élèves qui partaient eux aussi vers les Pyrénées.

Le trajet prévu nous amenait à Limoges, puis autoroute jusqu’à Lannemezan et enfin, une petite route sinueuse le long du Canal de la Neste, puis de l’Aure jusqu’à Saint-Lary Soulan et enfin, une douzaine de kilomètres de côte de 7 à 10 % pour accéder à Espiaube, au Chalet de l’Ours.

Lili Croquette à son poste de co-pilote

Une autre pose après Toulouse, cette fois sous un soleil timide, mais avec une quinzaine de degrés. On a pu en profiter pour de dégourdir les jambes. En effet, l’atmosphère du car commençait à gagner quelques décibels…

Arrivée, moment magique au moment où la nuit commençait à tomber. De petites lumières dans la vallée : c’est Saint-Lary. D’autres, bien plus haut, c’est le Pla d’Adet. Et enfin Espiaube et quatre fenêtres lumineuses … c’est là, le Chalet de l’Ours… Enfin ! Il est 19 H 40.

Après un premier repas préparé par Josy (potage garbure, tartiflette et crème chocolat ou caramel, direction la chambre pour une première nuit en classe de neige

Qu’il fut difficile de s’endormir ce premier soir !