Cérémonie du 11 novembre

, par La classe des CM1- CM2

Simon, Lise, Lola, Enora et Blandine étaient présents lors de la cérémonie du 11 novembre.

Ils ont participé à la commémoration du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale en lisant des textes relatant cette période : lettres de poilus, extrait de journaux...

 

 

CENTENAIRE DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
11 NOVEMBRE 2014

1. Texte lu par Simon

 Lettre du lieutenant Charles de Gaulle à sa mère, le 20 novembre 1914.

« Ma bien chère maman,

J’ai reçu de vous bien des paquets et il me faut vous en remercier beaucoup. Papiers à lettres, cigares, lampe-électrique, bloc-notes, cure-dents ont été les bienvenus. Vous mettriez un comble à votre bonté en m’envoyant une paire de gants fourrés, car ceux que j’avais sont déchirés et usés complètement. Il nous arrive plusieurs fois par jour en effet d’user de la marche à quatre pattes, ce qui n’arrange pas les gants. »

2. Texte lu par Lise

 Extrait d’un journal de guerre d’un soldat en décembre 1914 sur le front des Vosges

 « A 7 heures, la relève arrive ! Mais en sortant des tranchées, nous sommes fusillés comme des lapins. Notre camarade Fersit est tué raide. Revenons en arrière. Toute la journée, ça tire et à la tombée de la nuit surtout où l’ennemi nous reprend sa tranchée. Canons, mitrailleuses, charges à la baïonnette, rien ne manque et nous perdons environ une compagnie. Cinq des copains ont été faits prisonniers. A la nuit, tout cesse et on entend au loin les plaintes des blessés impossibles à secourir […]. »

3. Texte lu par Lola

Extrait du journal du soldat Galtier-Boissière

 « Soudain les sifflements stridents nous précipitent face contre terre, épouvantés. La rafale vient d’éclater au-dessus de nous. Les hommes à genoux, recroquevillés, le sac sur la tête, se soudent les uns contre les autres.

La tête sous le sac, je jette un coup d’œil sur mes voisins : haletants, secoués de tremblements nerveux, la bouche contractée par un affreux rictus, tous claquent des dents. Cette attente de la mort est terrible. Le caporal, qui a perdu son képi me dit :

« Ah ! ben, vieux, si j’avais pensé que c’était ça la guerre, si ça doit être tous les jours comme ça, j’aime mieux être tué tout de suite… »

Notre premier contact avec la guerre a été une surprise rude. Dans leur riante insouciance, la plupart de mes camarades n’avaient jamais réfléchi aux horreurs de la guerre. »

4. Texte lu par Enora

Extrait du journal de guerre du docteur Marcel Poisot

 « Mardi 29 février 1916.

L’attaque allemande de Verdun a continué, formidable. C’est la grande offensive tant annoncée (…). Le carnage est immense. La débauche des projectiles d’artillerie est incroyable : 80 000 obus en quelques heures, sur un espace de 1 000 mètres de long et 3 à 400 mètres de profondeur. Trois millions d’obus en quelques jours. On se demande comment des êtres vivants arrivent à se maintenir et à combattre dans pareil enfer (…).

Vendredi 21 août.

Près d’un million d’hommes sont tombés là, sur ce front minime. Des centaines de milliers de tonnes d’acier et d’explosifs ont été déversées sur ce sol. Le résultat est nul (…). »

5. Texte lu par Blandine

Extrait du journal LE Figaro du 12 novembre 1918

 « L’armistice est signé. Les canons et les cloches l’ont annoncé hier matin à toute la France. Le carnage finit par l’éclatante victoire de nos armes et par la défaite de ceux qui l’avaient prémédité, organisé, voulu. Les morts vengés par la victoire, voilà ce qui est digne d’être appelé la justice. Les morts sont vengés, les crimes seront châtiés durement ! Quant à l’Allemagne vaincue, les rapports que le monde civilisé entretiendra désormais avec elle dépendront de la façon dont elle saura accepter la défaite et le châtiment, régler ses comptes, expier. »